Pour l'instant, tout est en attente
Désolé, mais pour le moment, mes priorités sont autres que le blog...
De toute façon, il fait trop froid pour bricoler... lol
Je reviendrai faire la suite quand je le pourrai.
Bonne continuation.
Désolé, mais pour le moment, mes priorités sont autres que le blog...
De toute façon, il fait trop froid pour bricoler... lol
Je reviendrai faire la suite quand je le pourrai.
Bonne continuation.
Ou plutôt banquettes rectangulaires du carré! lol
Et oui, le soir, après une journée de travail et quelques heures passées à bricoler dans le bateau, je rentre chez moi vers 23h et me retrouve devant la machine à coudre. Je n'ai pas le temps de donner des explications sur ma manière de procéder pour l'instant. Toutes mes méthodes ainsi que les patrons seront donnés à mon retour de vacance. En attendant, voici les photos du premier coussin que j'ai réalisé. Le résultat est moins bon qu'espéré (par rapport à la cabine avant) mais je m'améliorerai sur les suivants.
Mes couchettes étant bientôt finies, il me fallait faire propre la cabine avant.
Le tissus collé à la coque pour l'isolation et la déco a perdu son molleton. Du coup, il se décolle et de la poudre de mousse marron sort de tous les côtés. Il faut faire quelque chose.
Le temps jouant contre moi, j'ai décidé de passer simplement une couche de peinture en attendant la finition définitive. Avant de commencer à peindre, il faut tout arracher et décaper.
J'ai eu des infiltrations d'eau par le hublot, ça m'a tout pourri. Je ne remettrai pas le "ciel de toit" pour l'instant, on verra par la suite si c'est nécessaire.
Pour décaper les restes de mousse ainsi que la colle, je fait d'abord l'essai avec une brosse métallique sur perceuse.
Le résultat est bon mais la quantité de poussière m'impose l'achat d'un aspirateur. J'opte pour un aspirateur eau et poussières de type chantier de la marque karcher à 50€. Du coup, pour gagner du temps j'envoie le jet haute pression dans la cabine et aspire l'eau. Le résultat est moins probant mais il me suffit. Il ne me reste plus qu'à finir.
La date de mes vacances approche et le bateau est loin d'être prêt à sortir du port. Depuis quelques jours j'ai accéléré la cadence mais il a fallut me rendre à l'évidence, le bateau ne sera jamais prêt pour une traversée vers la Corse. D'un point de vue sécurité, ça serait déraisonnable. Je me rabat donc, non sans une grande déception, vers une ballade côtière jusqu'en Italie.
Le mât n'a toujours pas reçu la révision dont il a tant besoin. Les haubans ne m'inspirent aucune confiance. L'enrouleur de génois bloque toujours et je n'ai plus le temps de l'enlever et de faire mettre des mousquetons à la voile (de plus, j'en ai qu'une). La pompe de cale manuelle n'a toujours pas été fixée...
Je vais donc me concentrer sur le minimum afin de sortir du port. Ainsi, je pourrai permettre à mon petit bateau de se déplacer de calanques en calanques au grès du vent.
Je vais rapidement vous faire un petit résumé des quelques opérations que j'ai réalisé ces derniers jours, je réécrirai les articles à mon retour de vacance.
J'ai les silentblocs en ma possession. j'ai vidangé le réservoir à gasoil et remplacé le filtre. J'ai remplacé la turbine de la pompe à eau (refroidissement moteur). J'ai passé un coup d'antirouille et un coup de peinture sur le moteur. J'ai posé les courroies (après échange de la plus grande qui n'allait pas). J'ai commencé à imperméabiliser les housses finies.
Hier soir, j'ai commencé à démonter mon vase décanteur pour nettoyage et remplacement filtre à gazole. Mais il était tard, il faisait nuit et je ne voyais rien à l'intérieur du coffre tribord. Je l'ai laissé tel quel dans le seau. En revanche, ça m'a permis de vider mon réservoir dans des jerricanes. 15 litres tout de même, je ne vais quand même pas le jeter? Je vais peut être tester le litre de sans plomb 95 à mélanger au plein de gazole afin de lui redonner du détonant (mais je vais d'abord mieux me renseigner sur les risques). J'ai pu également démonter mes 2 courroies afin d'avoir un modèle pour l'achat.
Aujourd'hui, à ma sortie du travail, j'ai eu le temps d'acheter du scratch pour les couchettes du carré, de trouver mes courroies et filtre à gazole ainsi que mes 4 silentblocs.
Pour les courroies et le filtre, je me suis rendu chez un fournisseur de pièces auto. Pour la grande courroie, pas de problème, une mesure et hop 10x737. Pour la petite, j'ai eu droit à un non, ça j'ai pas, mais finalement, il a fini par en trouver une qui convient (10x550). Idem pour le filtre à gazole, un Purflux CN135 que j'ai acheté en double exemplaire pour la réserve. Un prix total de 46€ ne me ruinera pas aujourd'hui.
En arrivant chez moi, j'ai pris mon téléphone et appelé tous les ateliers susceptibles d'avoir les silentblocs que je recherche. Banco, un sur commande puis un autre en stock. Le prix est largement inférieur à ce que j'imaginais, 80€ HT les 4. C'est le même prix que les versions adaptables, mais là ils sont garantis Yanmar... J'insisterai demain en les récupérant sur le fait que si ils sont trop souples, je met le oaï!!!
Mon bateau est équipé d'un moteur in-bord Yanmar YSM8. C'est un petit mono cylindre diesel de 331 cm cube développant 8 chevaux à 3200 tr/mn.
Le moteur a été entièrement révisé par une école de mécanique il y a quelques années, depuis, il n'a fonctionné qu'une quinzaine d'heures. La pompe à eau est neuve (reconditionnée par un collectionneur automobile). L'alternateur fonctionne mais doit être surveillé de près car c'est une adaptation grossière d'un alternateur de voiture. Le faisceau électrique est inexistant depuis un incendie à bord (je vous raconterais peut être l'anecdote un jour). Les silentblocs sont totalement HS sans avoir duré très longtemps mais ce sont des adaptables qui étaient déjà trop souples à l'achat. Les courroies sont craquelées. Le vase décanteur est rempli de boues. Le réservoir contient du gasoil qui a plus de 3 ans.
Afin de faire un essai de visserie pouvant servir comme axe de charnières pour le hublot de la cabine avant, je me suis lancé dans le démontage complet.
La dernière charnière fonctionnant a cassé rapidement. En revanche, c'est une grosse galère que de sortir les morceau de plastique servant d'axe: les axes sont insérés en force. Finalement, mes écrous en téflon sur lesquels je comptais tant ne sont pas assez long, malheureusement, je n'en trouve pas de plus long. J'en laisse quand même un en place car le diamètre est parfait. J'assure la fixation par deux écrous en laiton de bonne longueur mais de diamètre largement inférieur à ce qu'il faudrait. Je pense finir par mettre quand même 3 écrous téflon mais pour le moment, ça attendra car il fait nuit...
Il faudra bientôt que je recole le plexi car il ne tient pas en place.
Malheureusement trop tard, une gentille personne m'a prévenu que le coton n'était pas un très bon choix pour un bateau: « Bonjour,
Juste un petit mot pour préciser que le coton est
certes une belle matière mais avec l'humidité il pique !!! (meme mes
rideaux dans la salle de bain de ma maison me font ça...)
Les trous dans les coffres ne changeront pas grand chose à long terme.
Autant préférer une matière polyester ou acrylique... Nous avons choisi de la microfibre ».
J'en profite pour vous donner le lien du site par lequel cette information m'est arrivée: www.hisse-et-oh.com
Ce site est vraiment complet et procure un tas d'informations utiles sur le monde des bateaux.
Au passage, cette personne est en train de construire un joli bateau. Tous les détails de la construction se trouvent sur son site internet: http://tilup.free.fr
Ce site est vraiment très sympa. Je vous conseille d'y faire un tour (à supposer que les bateau vous intéressent mais si ce n'est pas le cas, que faites vous là?), (oups, il y a également ma famille et mes amis qui me lisent simplement pour avoir de mes nouvelles! lol).
Bon, je pense avoir résolu le problème du coton. J'ai décidé, pour éviter ce désagrément, de traiter mes couchettes pour les rendre hydrophobes. Pour ce faire, j'ai recherché un imperméabilisant sur le net. Mon choix s'est porté sur ce produit:
NIKWAX COTTON PROOF |
Après quelques comparaisons de prix, ma commande a été passée sur le site www.parelo.com
J'en ai pris 2 flacons par sécurité, au cas où j'aurais la main lourde (par ailleurs, je profiterai du surplus pour traiter mes vêtements moto).
J'ai passé pas mal de temps sur le net à rechercher des agrafes en inox pour la cabine avant, le résultat est fort décevant: un seul fournisseur et en grosses quantités... Cependant, Castorama propose certains modèles d'agrafes en inox, j'irai y jeter un œil mais j'ai bien peur qu'ils n'aient pas le modèle recherché. Un ami m'a proposé de demander à son cousin tapissier d'ameublement de m'en fournir, affaire à suivre.
Je viens de terminer les coutures (du poste avant). Enfin!!!
Les défauts que l'on peut voir disparaitront après agrafage.
Un ami les a vu, il a dit que je m'étais "gavé", je suis assez fier de mon travail. Je me languis vraiment de passer à un travail plus viril, ce même amis m'a traité de "véritable ménagère" avec tout mon matériel de couture placé devant la télévision qui diffusait (comme d'habitude) un feuilleton de merde.
C’est bon, je commence à m’en sortir. Je suis encore loin d’être un pro de la couture mais j’arrive à faire ce que je veux. Ça devient presque une routine.
Je positionne la mousse sur le tissu.
Je trace les coupes en prenant soin de rajouter mes 2cm de marges de couture.
Je sépare la partie repliée qui me servira pour le second coussin.
Je prépare les côtés sans trop me soucier des détails car ils ne seront pas vraiment visibles. Je me permets même de faire des raccords pour économiser du tissu.
J’épingle le tout en portant une attention particulière aux angles.
Je fais un premier passage à la machine en plaçant les tissus faces contre faces. Je vérifie sur la mousse et réajuste les angles, surtout au niveau des biseaux. Un second passage à la machine mais cette fois avec les tissus dos à dos pour faire mon pseudo ‘passepoil’.
Et je vérifie le rendu…
Plus que convenable.
Je vous avoue que je me suis entrainé avec la machine à coudre avant de me lancer dans les couchettes du bateau. J’ai d’abord recouvert une chaise de bureau. Le résultat étant parfait, je me suis essayé à la fabrication de coussins et de poufs.
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Puis je me suis décidé à regarder les différentes techniques sur le net
Coudre les angles et les courbes
tutoriel pour fabriquer un coussin type matelas
coudre un coin en "capuchon"
Fabrication de draps housses
J’ai fait des essais de types de coutures sur mon tissu avant de faire mon choix. Le sens de positionnement des morceaux de tissu n’a pas toujours été le bon…
Puis je me suis lancé.
Tout d’abord la mise en place du lieu de travail, ma salle à manger.
Les premiers tracés au crayon de couleur sur mon tissu. Mon modèle sur le papier ne me sert finalement à rien, il ne tient pas compte des motifs que j’aimerai faire correspondre un minimum. J’espère que mon crayon rouge s’effacera au lavage, les marques sont discrètes mais quand même…
Le tissu étant plié en 2, il me suffit de positionner le
milieu de la mousse sur le pli. Je trace le pourtour, rectifie avec une grande
règle (pour moi, ce sera une baguette en bois), ajoute les marges de coutures
(2cm pour celle choisie), puis coupe enfin. Je coupe également les côtés en
faisant un simple tracé à mes mesures.
Mes premières coutures sont destinées à relier les cotés entre eux. J’ai choisi une double couture dont je ne connais pas le nom mais qui devrait être très solide.
C’est la galère pour coudre le dessus, tellement prise de tête que j’en oublie de prendre des photos. Il n’y a aucun problème dans les lignes droites mais les virages sont plus délicats. J’utilise pourtant la technique de la coupe sur le point de rotation mais les plis du tissus me gène. La véritable difficulté survient lors de la seconde couture. Je me rends compte que je n’ai peut être pas fait le bon choix pour celle-ci. Afin de donner un aspect plus pro à mon travail, j’ai découvert un style de couture qui me crée une espèce de passepoil plutôt esthétique. Malheureusement, la difficulté est importante dans les virages, et bien sûr, aucune technique sur le net à ce sujet… Enfin, je m’en sors tant bien que mal et arrive à un résultat, je le teste avec la mousse, puis avec la planche que j’agrafe provisoirement. Le résultat me convient tout à fait ! La différence entre avant et après est surprenante…
Une fois les mousses découpées, il a fallu les transporter jusqu’à mon domicile afin de pouvoir commencer les housses. A la surprise générale, tout est rentré dans la mini ! Les 5 mousses, les 5 planches ainsi que la caissette contenant les vieilles housses.
Je me suis même payé le luxe de charger les vieilles mousses et les chutes jusqu’à la poubelle !
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Personne ne veut me croire lorsque je dis que n’importe quoi peut être transporté avec une mini. J’ai même réussi à faire rentrer un touret de câble électrique sur le siège passager. Ce touret est devenu ma table basse.
J'ai passé mon dimanche enfermé dans le garage, à la fin de la journée, j'ai terminé de couper les mousses de la cabine avant.
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Pour commencer, j'ai installé un lustre dans le box afin d'y voir un peu, une rallonge de 40m reliée au tableau électrique constitue mon arrivée de courant. Un bon couteau de boucher m'a permis de retirer la housse du matelas 2 place en latex. La colle se trouvant entre la housse et la mousse n'a posé aucun problème. Les 2 parties de la housse ainsi obtenues me permettent de couvrir le sol du box pour pouvoir travailler sur un support sain.
Je retire les vieilles housses des couchettes en faisant ‘sauter’ les agrafes, l’oxydation de celles-ci me facilite la tache.
Le placement les banquettes sur le matelas retient toute mon attention. En effet, un matelas en latex a une densité hétérogène au niveau des différentes parties du corps. La disposition doit tenir compte de la partie du corps qui se trouvera sur le coussin. Heureusement que la densité est la même à la tête et aux pieds du matelas, ça me permet de pouvoir placer les 5 morceaux sur un seul matelas. On peut voir sur la photo que les pointes des parties longues dépassent, ces pontes se trouvant au niveau des pieds, j’y rajouterai un raccord avec les chutes.
Il ne reste plus qu’à tracer, sans oublier de rajouter une bonne marge pour les parties en biseau.
Pour la coupe, ma petite expérience avec ma première ‘mousse’ m’a bien aidée. A défaut d’un scalpel géant, je me suis lancé dans la recherche d’un très gros couteau à fines dents. Au moment de ma recherche d’un couteau à pain pour faire un essai, je me suis souvenu que ma mère détenais un couteau électrique, un de ces couteau que tous le monde à déjà vu, vous savez, le orange et blanc…
Ma nouvelle mission était de lui emprunter ; elle n’était pas chez elle, je n’avais qu’à le prendre et le remettre avant son retour…
Cet instrument est démoniaque, la mousse ne résiste pas et la coupe est parfaitement nette.
Et voilà la 1ère pièce, l’endroit et l’envers.
Toutes les pièces sont ainsi coupées avec une facilité déconcertante. Pour la coupe en biseau, j’ai d’abord coupé droit sur la partie la plus large, j’ai ensuite retracé la partie la plus courte sur le dessous du coussin à l’aide de sa planche support. J’ai utilisé les 2 planches (1 côté pile l’autre face pour obtenir la symétrie) afin de visualiser le résultat final. J’ai gardé les planches en place lors de la coupe afin d’avoir un appui et de couper droit. Le résultat m’a l’air très correct, on ne vérifiera qu’une fois les banquettes finies.
Il ne manque plus que la pointe.
Je positionne la vieille mousse au dessus de na nouvelle en les alignant correctement, cette dernière étant parfaitement alignée avec son support. Il ne me reste plus qu’à trouver une chute de mousse correcte, un coin m’évitera une coupe.
Une fois le morceau mis en place, je trace la forme de la planche sur le dessous et celle de l’ancienne mousse sur le dessus. Et voilà, je coupe suivant les lignes en faisant coïncider ma lame avec les 2 tracés en même temps…
Joli coin ! lol
Afin de définir la longueur de tissus nécessaire à la réalisation des couchettes, il faut prendre les dimensions de chaque coussin. Cette opération n’a pas besoin d’une grande précision. Pour ma part, j’ai simplement pris les mesures des points les plus larges.
J’ai estimé la hauteur
de la mousse à 13 cm.
Il faut penser à tous les éléments et pas seulement au dessus. Il y a le
dessus, les côtés, le dessous. Il faut également rajouter une marge pour les
coutures; les couturières diront 1
cm, j’ai quand même rajouté une erreur de coupe de
quelques centimètre au cas où il faille rectifier. Pour les coussins avant, il
n’y a pas de dessous mais il faut prévoir plus de tissus sur les côtés pour
l’agrafage, j’ai choisi une vingtaine de centimètre.
Dans mon dessin, les éléments de dessus et de dessous correspondent à mes mesures sans marges, je l’ai ai rajoutées lors du positionnement.
J’ai rajouté un bon mètre supplémentaire (1m20 en prévision et 2m80 à l’achat) pour couvrir les erreurs éventuelles. De toute façon, s’il y a du tissu en plus, il servira à faire des coussins ainsi que des rideaux pour le bateau.
Pour le positionnement sur le tissu, je n’avais nullement tenu compte de la position des motifs, cette erreur ne m’a pas pénalisé grâce au choix du tissu.
J’ai modifié plusieurs fois mon dessin après l’achat du tissu, le but étant en premier lieu de minimiser les coutures, puis de diminuer les chutes, puis de faire un patron. La réalité n’a rien à voir avec la théorie ; un écart de 1cm dans la mesure, un loupé lors de la coupe de la mousse, une erreur dans la coupe de la pièce de tissus, et le patron ne sert plus à rien… On verra au moment de couper en fonction du reste.
Pour le positionnement sur le tissu, j'ai utilisé un logiciel de dessin que j'utilise au travail, une feuille, un stylo et une règle auraient largement suffit.
Le choix du tissu est primordial. Il le faut épais, très épais même. Mon choix s’est porté sur du tissu de store extérieur qui a l’avantage d’être très épais, résistant et traité pour être hydrophobe. Malheureusement, le prix est proportionnel à la qualité.
J’ai voulu éviter les rayures en raison de mon niveau en couture. Les rayures ont l’inconvénient de l’alignement. Il faut coudre parallèle aux rayures, je n’ai pas le niveau pour m’imposer des contraintes supplémentaires. De plus, il faut faire très attention lors de la découpe. Et surtout, il faut que les rayures soient dans le même axe dans tous le bateau, une obligation de plus qui me fait renoncer.
Pour mon ouvrage, j’ai choisi de prendre 14m de tissus pour une largeur de 1m40, ce choix ne s’est pas fait au hasard, je vous expliquerai plus tard.
Les prix constatés pour un bon tissu étaient très élevé, à cela, il fallait rajouter l’achat d’une machine à coudre. Pour la machine, mon problème s’est réglé par un emprunt à long terme de la machine de mes meilleurs amis. Concernant le tissu, j’ai profité des soldes. J’ai trouvé une toile ciré hydrophobe destiné à des nappes à 3€60 le m (sur 1m50) au lieu de 12€, mais le motif était un peu trop chargé et assez sombre, j’ai continué à chercher. Chez Ikéa, il y avait du tissu épais à 5€99 le m (toujours sur 1m50) mais c’était plus cher. Finalement, un des motifs était moins cher (je tairai la raison), j’avais trouvé mon bonheur à 2€99 le m ; j’en ai pris 15m60 (les 60 ont été une erreur de mesure).
En ce qui concerne le motif, j’ai voulu un tissu peu chargé, plutôt clair, avec des couleurs pour égayer le bateau et pas trop uni pour ne pas être trop salissant (les taches se voient moins s’il y a des motifs). J’ai cependant failli prendre du tissu écru uni qui ne coutait que 1€99 le m mais au vu de la charge de travail pour ces couchettes, je me devais de faire mieux que le sobre extrême.
Une petite précision, j’ai quand même vérifié certains éléments : 100% coton, rétrécissement 4%, passage en machine à laver à 60°, passage au sèche linge…
Trouver de la mousse bon marché est une mission impossible.
J'ai passé des heures sur le net à chercher un vendeur en ligne qui ne pratique pas des prix astronomiques pour la découpe de mousse, sans succès.
Il m’a fallu 4 heures pour couper les 2 morceaux de 90x80 et en faire un matelas pour la couchette bâbord. Rien n’en venait à bout. Le cutter ne l’attaquait même pas, la scie sauteuse non plus car la mousse amortissait le déplacement de la lame, la scie à métaux déchiquetait la mousse. J’ai coupé la 1ère partie au couteau à steak en faisant quelques bouloches et une coupe en escaliers. Pour la seconde partie, j’ai trouvé un scalpel ; la coupe fut plus facile et plus jolie mais toujours en dents de scie.
Et tout ça pour me rendre compte que si l’assise est un peu trop ferme, le couchage est trop dur. J’ai quand même mis cette nouvelle couchette à l’épreuve pendant un mois, j’y dormais bien. Je crois que je ne suis pas difficile et que j’aurais tout aussi bien dormi sur la planche de contreplaqué.
Après cette petite expérience, j’ai recherché les matelas 1er prix et ai opté pour l’achat de matelas de lit bébé. Ils coutent moins cher au m², surement à cause de leur moindre épaisseur. Au pire, je la doublerai avec ma mousse ‘high density’.
Un jour, en sortant du travail, je remarque les employés du magasin voisin ‘troc de l’ile’ agglutinés devant les poubelles. En passant, je me rends compte qu’ils sont en train de casser les invendus et remarque un matelas posé sur les meubles. Je m’arrête et leurs demande si je peux le récupérer. Ils m’annoncent qu’ils devraient le déchirer mais que ça allait, que je pouvais le prendre. C’est un matelas une place en excellent état, peut être neuf. Pour savoir si ce n’est pas un matelas à ressort inutilisable dans mon cas, j’emprunte un couteau et déchire la housse sous les yeux ébahis des employés. C’est de la mousse, je le prends ! Je le roule tant bien que mal, l’attache avec un bout qui trainait dans ma mini puis le rentre de force sur les places arrières.
Un de moins ! Il ne me reste plus qu’à récupérer un autre matelas une place pour la seconde couchette du carré puis un deux places pour la cabine avant.
C’est lors de mes allers-retours au garage que je tombe sur l’affaire. Alors que je me trouvais surchargé dans ma mini, je remarque devant une villa sur ma route un monticule d’encombrants placées entre une poubelle et un camion de déménagement. Je m’arrête, observe un canapé bien usé, et une pile de 3 sommiers et 4 matelas, 2 une place et 2 deux places. Personne aux alentours. Je fonce vite au garage pour décharger et prendre un couteau puis reviens. Toujours personne en vue mais des vieux meubles cassés ont été rajoutés. J’en déduis que c’est pour la poubelle. Le premier matelas une place est encore dans son plastique d’origine, j’éventre la housse d’un coup de couteau et aperçois de la mousse : roulé attaché et déjà chargé à l’arrière. Le deuxième, une place également n’est pas parfaitement propre, je le pousse par terre, le troisième est à ressort, ce n’est pas de chance. Le dernier, un matelas de grande marque, est en latex. Mais où vais-je le mettre ? Sur le toit bien sur ! Malheureusement, le seul bout qui me reste dans la voiture est une garcette de moins de 2m. Rien de grave, j’entaille le tissu du matelas pour y faire mon nœud de chaise et ainsi gagner une longueur. Au moment de ma pratique, un joggeur m’observa et s’est arrêté bouche bée. Quel con, a-t-il dû se dire, il récupère un matelas et le déchire pour le transport !
Et voilà, j’ai toute la mousse dont j’avais besoin ! Et « gratos » comme dirait mon amis Gaé !
Ça y est, aujourd’hui je viens de terminer la première étape de mon programme : Vider le bateau !
Ce ne fut pas une mince affaire. Il a fallut trouver un lieu de stockage, une base dans laquelle se trouverait tout mon matériel. Un garage a été trouvé, pas très loin de mon port d’attache, à 3 Km exactement. Il a été nécessaire de préparer le box, d’y mettre des étagères pour laisser place à la voiture du locataire. Le 1er hic est qu’il n’y a pas d’électricité dans le garage, le second est que la lumière s’éteint toute les minutes et que le bouton est plutôt loin, le dernier problème est que je n’ai pas la télécommande pour entrer la voiture, j’ai seulement une clef pour l’accès piéton. Qu’à cela ne tienne, il y a toujours une solution. La porte électrique a une ouverture d’urgence, il faut ouvrir le capot, insérer la manivelle, tourner des dizaines de tours pour lever la porte d’une vingtaine de centimètres et mettre le pied devant le capteur en refermant le capot. Pour la lumière, il suffit de trouver le tableau électrique contenant la minuterie, il y a toujours un verrouillage en position ‘on’. Jackpot, dans le tableau électrique il y a une prise de courant.
Une fois le garage prêt (ou presque) je commence à remplir des caissettes dans le bateau. Au début, j’avais prévu de classer les caissettes par catégories : pièces moteur / électricité / accastillage / cordage / outillage / matériel navigation / etc… Mais en pratique, il aurait fallu que le bateau soit rangé, les 1ères caisses étaient bien rangées mais après les avoir ramenées au garage, il y avait d’autres choses à mettre dedans, des objets qui ont fini dans les boîtes disponibles… Au final, tout est en vrac, ou presque.
C’est fou les quantités que l’on peut amasser dans un bateau, j’avais pourtant jeté tout ce qui devait l’être lorsque je vivais à bord (et oui, j’ai vécu 7 mois dans mon bateau à la suite d’une rupture et en attendant de trouver un appart). Il m’a fallu plus de 6 allers-retours, voiture pleine jusqu’au toit, pour vider le bateau (cela dit, ma voiture est petite, c’est une mini).
Au final, la quantité d’étagères dans le garage a largement
été sous estimée, le plus gros des affaires se retrouve par terre et une
voiture ne pourra jamais rentrer, tant pis, je m’arrangerai avec le locataire
qui est mon frère…
Rassurer vous, le vélo et
Reconditionnement des couchettes
-Remplacement
des mousses
-Fabrication de housses
Nettoyage circuit de gazole
-Nettoyage
vase décanteur
-Nettoyage
réservoir inox
-Remplacement
filtre à gazole
Création d’un tableau de bord moteur
-Fabrication
support
-Installation
contacteur, boutons, voyants
-Remplacement
des câbles électriques
-Branchements
des fils
-Pose d'un pilote automatique
Reconditionnement de l’intérieur du bateau
-Démontage des
équipés
-Démontage
des panneaux ‘ciel de toit’
-Arrachage
des tissus
-Nettoyage
de la coque et des fonds
-Peinture
de la coque (intérieur)
-La pose de nouveau panneau ‘ciel
de toit’ n’est pas prévue sauf si problèmes d’isolation
-Remise en état des planchers
-Réparation de la descente de
carré
Remplacement des silentblocs moteur
-Dépose et
pose des silentblocs un à un
-Alignement moteur/arbre
Révision moteur
-La totale
(en fonction des symptômes)
-Le réglage
de la pompe à gazole n’est pas prévu pour l’instant.
-Remise en
état des commandes de gaz et d’inverseur
-Ballade le
long du mat pour inspection totale
-Réparation
enrouleur de génois (suppression en cas d’impossibilité de réparer)
-Réparation
feu tête de mat et feu de pont
-Remplacement
des drisses
-Remplacement
des haubans, étai et pataras
-Remise en
état de la bôme (remplacement de tous les rivets pop)
-Inspection
et remplacement des poulies ainsi que des écoutes
-Nettoyage
des voiles
-Pose de
mousquetons sur le génois en cas de suppression de l’enrouleur
Remise en état du pont
-Remise en
état panneau avant ou remplacement si indispensable
-Nettoyage
complet du pont, roof, cockpit
-Ponçage à
nu du capot de roof
-Renforcement
capots de coffres cockpit (surtout capot AR)
-Peinture sur tout le bateau (je
ne sais pas encore comment m’y prendre mais j’ai bon espoir, des amis viennent
de le faire et le résultat est parait-il splendide, affaire à suivre)
-Remise en état des chandeliers
et balcons (reprise des fixations, renforts)
Remise en état de la coque
-Carénage
-Remplacement bague hydrolube de
l’arbre d’hélice (elle a moins de 5h de fonctionnement mais avec des
silentblocs trop souples… je jugerai le moment venu)
-Remplacement des boulons de
quille (avec peut être un remplacement de la quille pour une plus longue si
possible)
-Peinture ou Lustrage des Œuvres
mortes
Voilà, je crois que c'est suffisant, du moins, pour l'instant.
C’est donc un Jeanneau Sangria PTE de 1977.
Depuis une dizaine d’années, aucun entretien n’a été fait. Non, en fait, l’entretien a toujours été fait mais aucune pièce n’a été remplacée. Mon père étant un excellant bricoleur, et moi-même suivant son exemple, chaque problème à été résolu de manière très économique. Seules les voiles ont été changées.
A titre d’exemple, le remplacement du moteur, un Yanmar YSM8 a été évité en le confiant à une école de mécanique qui s’est chargée de le remettre en état. La pompe à eau de ce même moteur a été reconditionnée par un collectionneur-passionné de voitures anciennes (un travail des plus soigné a rendu cette pompe plus neuve qu’en magasin). Des silentblocs adaptables ont pris la place de ceux d’origine. L’hélice bipale du constructeur ayant subit une forte électrolyse, elle a été réformé pour une tripale d’occasion dont le pas ne correspondait pas, il a fallu revenir à la version d’origine. La barre franche a été remplacée par un morceau de bois exotique, très dur, tourné. L’alternateur est dorénavant celui d’une Citroën AX. Et ainsi pour tout le bateau.
L’avantage est que je connais toute l’historique des réparations, et surtout je sais ce qui est solide et ce qui est à reprendre. Autre avantage, je sais qu’aucun investissement n’a été fait jusqu’à présent, je peux donc me permettre de dépenser mes économies, ce n’est qu’un juste retour aux choses.
Le gros problème, est qu’aucun élément du bateau ne va bien. A tel point qu’un beau jour, les pannes se sont succédées et les sorties en mer sont devenues dangereuses. Les réparations ont demandées de plus en plus de temps, de plus en plus d’argent également. Le bateau a été abandonné à son triste sort…
Aujourd’hui, beaucoup de travail est à entreprendre. Le moteur démarre au quart de tour, tourne parfaitement, mais il fume noir et crache de la calamine lorsqu’il force. Les silentblocs adaptables étaient trop souples et se sont très vite détériorés, le moteur saute littéralement et fait ‘claquer’ l’arbre d’hélice. Le faisceau électrique du moteur a un jour pris feu et n’a jamais été recâblé (je vous raconterai peut être un jour cette anecdote). Les commandes moteur sont grippées. La barre franche, a l’air très solide, le tourneur a conservé un diamètre élevé pour répondre à la demande de mon père. Il a bien essayé de l’affiner sur le bout, de la personnaliser légèrement en la marquant de rainures mais l’esthétique est très grossier et la peinture marron clair de supermarché n’arrange rien. Le gelcoat de tout le pont ainsi que du cockpit est marqué de centaine d’éclats, il est jauni voir même gris à certains endroits. Le liston a été défoncé à cause d’un ponton qui avait rompu ses chaînes. Les fixations des chandeliers et des balcons laissent à désirer. L’enrouleur de génois ‘bloque’ une fois déroulé, il faudrait que je monte au mat pour voir la raison mais j’ai le vertige. Le hublot avant a perdu totalement son étanchéité, le plexi s’enlève seul et 2 des 3 charnières n’ont plus d’axe. Les couchettes qui datent de 1977 sont excessivement sales, déchirées, pourries par l’humidité ; les mousses sont toutes aussi noircies. Le tissu recouvrant les parois du bateau sont décollés et de la poudre de molleton tombe à chaque fois qu’on les touches. La descente de carré qui est également le cache moteur est cassée (je ne connais toujours pas la raison, un fantôme surement). Les drisses sont toutes en lambeau. Les feux de navigation ne marchent pas. Les haubans sont à remplacer. Les boulons de quille ont dépassé la date limite de remplacement…
Je dois surement en oublier mais je pense avoir dit l’essentiel, de toute façon il y a déjà trop à faire.