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Remise en état de mon petit bateau
2 août 2008

Cursus

    Sans trop rentrer dans les détails, j'ai récupéré le bateau familial laissé à l'abandon depuis des années.
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    C'est un Jeanneau Sangria PTE de 1977, il a été acheté par mes parent vers 1987 (de mémoire mais il faudrait que je vérifie l’acte de francisation). J’étais donc dans ma septième année lorsque je découvris la voile en même temps que mes parents. Mon père, autodidacte dans bien des domaines, n’a eu aucun mal à apprendre les rudiments sur le tas et à me les enseigner au fur et à mesure ; tout est histoire de logique, la voile en particulier. Rapidement, je me suis retrouvé dans une école de voile sur un Optimist. Je pense que mon père voulait me voir le surpasser, je me souviens de notre première sortie en mer, en famille, après quelques cours de voile. Il voulait que je manœuvre le bateau dès la sortie du port, dès que les voiles étaient établies. Du haut de mes un mètre trente, je tenais hésitant et incertain la barre de ce "gros bateau", cinquante fois plus lourd que le petit dériveur qui m’effrayait encore. Après quelques secondes, je regardais mon père et demandais « Je dois faire quoi ? ». Sa réponse me marqua au plus haut point : « Je ne sais pas. C’est à toi de me dire ce que JE dois faire. Tu apprends la voile, moi je n’ai jamais appris, c’est donc à toi de m’apprendre. » Après cet évènement, je me sentais investi d’une tache importante. Je devais, pour les besoins de mon papa chéri, apprendre et découvrir le plus possible sur la voile. La mission n’était pas simple, j’avais des lacunes à rattraper et de l’avance à prendre. Je voyais en parallèle mon père progresser, lire des livres sur les bateau, se renseigner auprès d’amis moniteurs de voile et tout un tas de détails qui auraient pu me décourager. Mais très vite ma progression m’a entrainé vers le monde de la régate et vers mon premier conseil à mon idole : « Il faut mettre des penons sur les voiles pour voir l’écoulement de l’air, comme ça, quand on borde, on sait quand il faut arrêter »…

 

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    Quelques temps en Optimist, puis en Laser, les régates sont devenues des doubles compétitions. Il y avait la course sur le plan d’eau, celle qui me procurait tant de plaisir, mais il y avait également une course au matériel. Un bateau neuf, une voiture avec chauffeur et tous les weekends en régate ou en entrainement m’ont convaincu de délaisser la voile au profit de ma petite amie.

    Les sorties avec le bateau familial compensaient le manque, d’autant plus que partir en bateau à 16 ans seul avec sa petite amie procure d’autres plaisirs, des plaisirs bien plus jouissifs !

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    Une rencontre amicale me convia un jour à une régate familiale. Le père de mon ami était l’heureux propriétaire d’un bateau de douze mètres… En bois ! J’ai alors découvert, non sans aprioris, le monde des vieux gréements. Depuis, les régates sur le Stephens de 1957 se succèdent. Les victoires sont fréquentes, l’ambiance et la bonne humeur sont permanentes. Le monde des vieux gréements est un bonheur à l’état pur.

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    Cette année fut un désastre pour l’équipage, aucune régate n’a pu être courue, le bateau, n’est plus en état, l’entretien ayant été négligé pendant des années, le bateau est à l’état d’épave et a besoin d’un énorme financement pour pouvoir naviguer de nouveau.

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    Un bilan récent sur ma vie m’a ouvert quelque peu les yeux. Approchant d’un mouillage confortable dans la société, j’ai éprouvé le besoin de regarder ce que j’avais déjà fait et ce qui me restait à faire. Le passé ne me déplait pas vraiment, je n’ai pas souvent fait du près serré vers mes objectifs mais le vent ne m’a pas été défavorable, je ne regrette rien. Pour l’avenir, j’ai besoin d’une bonne paire de jumelle afin de trouver les prochaines bouées à passer. Dans l’axe du vent, je remarque une bouée "bébés" avec sur le chemin la marque de parcours "femme", c’est un cap que je dois prendre mais je vais continuer à scruter le plan d’eau. Dans ma trajectoire, il y a le plan d’eau "carrière", je dois continuer mon chemin vers là bas, la mer y est plus calme et ce sera que mieux pour passer la bouée "bébés". Il y a surement d’autres balises mais elles ne sont pas encore bien visibles ou elles n’ont pas grande importance dans mon parcours. Houlà, je viens de voir un phare derrière moi que je n’ai pas encore passé, j’aurais pu le passer plus tôt mais j’ai toujours pris le cap vers d’autres en me disant que je le passerai plus tard. Le vent est favorable pour l’atteindre. En revanche, je m’éloigne de toutes les autres bouées en y allant. Le vent risquerait de tourner et je n’aurais peut être plus l’occasion d’atteindre un bassin "carrière" aussi confortable. Le nom de ce phare était "Tour du monde à la voile" mais ce nom coutait trop cher, alors il vient d’être rebaptisé "Transatlantique, retour dans 2 ans". Le capitaine vient de décider de s’y rendre, la route choisie est la suivante : passage au milieu des déferlantes nommées "réparation bateau" afin d’atteindre le point "traversée vers la Corse" puis on met le cap vers "convoyage transatlantique" avant d’aller vers LE phare. Si tout va bien, on l’atteindra dans 2 ans, 3 au pire.

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